Les CisterciensLa plus grande aventure du monde
Voici neuf cents ans, à Cîteaux, un hameau bourguignon, un clerc d’une espèce peu commune fonda une abbaye où, sous sa volonté, sa piété, son courage, la règle de saint Benoît prit son essor. Cet envol allait se révéler prodigieux.
Ce créateur se nommait Robert de Molesme.
Il fut bientôt suivi dans sa démarche. En 1119, Etienne Harding rédigea la Charte de Charité, constitution fondamentale de l’Ordre des Cîteaux qui, en dépit de sa rigueur, attira vers lui maints disciples. Les cisterciens se devaient d’être pauvres, de se consacrer à Dieu et aux travaux des champs aidés en cela par des frères lais. Bientôt, l’Ordre put se féliciter d’avoir donné naissance à quatre «filles» : La Ferté, Clairvaux (dont saint Bernard fut le premier abbé), Pontigny et Morimond. En 1153, il comptait 343 abbayes. En 1300, elles étaient au nombre de 694.
La prospérité de ces monastères résultait d’une organisation puissante, extraordinaire pour l’époque. Les moines blancs de Cîteaux répandirent au-delà des frontières d’une France pauvre et vulnérable les lois qui régissent leur existence ainsi que les règles de leur savante architecture et les principes d’un art sévère dont les créations subsistent encore.
Ils s’étaient éloignés des cités pour méditer dans les terres tout en les défrichant et semant. Ils répandirent les graines d’un christianisme fervent et rude qui, plutôt que de les rebuter, augmenta le nombre des fidèles.
« Ils décorent les déserts de leurs saintes perfections », écrivit à leur intention Hugues de Saint-Victor. « Ils ornent les solitudes de leur justice, de leurs pieux entretiens et de leurs bons exemples. » Les cisterciens apportèrent dans ces déserts non seulement les remèdes spirituels à l’impiété, la licence, le désespoir, mais également, à l’entour de leurs couvents, leur technique sur l’art de bâtir, de sculpter, de peindre et surtout de faire prospérer une agriculture en jachère. Robustes et rigoureux, infatigables dans leur foi comme dans leurs labeurs multiples, ils furent, pour la Chrétienté, un exemple sans pareil.
D’une plume alerte, précise et informée, Guy Mathelié-Guinlet a su faire vivre sous nos yeux la lente maturation d’un ordre religieux particulièrement courageux. Il a su dégager de la masse fervente et active de ces hommes en blanc méconnus du grand public, les hautes figures que furent Robert de Molesme, Etienne Harding, Bernard de Clairvaux. En cette année commémorative de la création de Cîteaux, son ouvrage s’affirme comme indispensable à tous ceux qui veulent en savoir davantage sur ces laboureurs de Dieu, au cœur pur, aux mains calleuses qui, dans l’Histoire de la religion catholique, ont tracé un sillon ineffaçable.
Voici neuf cents ans, à Cîteaux, un hameau bourguignon, un clerc d’une espèce peu commune fonda une abbaye où, sous sa volonté, sa piété, son courage, la règle de saint Benoît prit son essor. Cet envol allait se révéler prodigieux.
Ce créateur se nommait Robert de Molesme.
Il fut bientôt suivi dans sa démarche. En 1119, Etienne Harding rédigea la Charte de Charité, constitution fondamentale de l’Ordre des Cîteaux qui, en dépit de sa rigueur, attira vers lui maints disciples. Les cisterciens se devaient d’être pauvres, de se consacrer à Dieu et aux travaux des champs aidés en cela par des frères lais. Bientôt, l’Ordre put se féliciter d’avoir donné naissance à quatre «filles» : La Ferté, Clairvaux (dont saint Bernard fut le premier abbé), Pontigny et Morimond. En 1153, il comptait 343 abbayes. En 1300, elles étaient au nombre de 694.
La prospérité de ces monastères résultait d’une organisation puissante, extraordinaire pour l’époque. Les moines blancs de Cîteaux répandirent au-delà des frontières d’une France pauvre et vulnérable les lois qui régissent leur existence ainsi que les règles de leur savante architecture et les principes d’un art sévère dont les créations subsistent encore.
Ils s’étaient éloignés des cités pour méditer dans les terres tout en les défrichant et semant. Ils répandirent les graines d’un christianisme fervent et rude qui, plutôt que de les rebuter, augmenta le nombre des fidèles.
« Ils décorent les déserts de leurs saintes perfections », écrivit à leur intention Hugues de Saint-Victor. « Ils ornent les solitudes de leur justice, de leurs pieux entretiens et de leurs bons exemples. » Les cisterciens apportèrent dans ces déserts non seulement les remèdes spirituels à l’impiété, la licence, le désespoir, mais également, à l’entour de leurs couvents, leur technique sur l’art de bâtir, de sculpter, de peindre et surtout de faire prospérer une agriculture en jachère. Robustes et rigoureux, infatigables dans leur foi comme dans leurs labeurs multiples, ils furent, pour la Chrétienté, un exemple sans pareil.
D’une plume alerte, précise et informée, Guy Mathelié-Guinlet a su faire vivre sous nos yeux la lente maturation d’un ordre religieux particulièrement courageux. Il a su dégager de la masse fervente et active de ces hommes en blanc méconnus du grand public, les hautes figures que furent Robert de Molesme, Etienne Harding, Bernard de Clairvaux. En cette année commémorative de la création de Cîteaux, son ouvrage s’affirme comme indispensable à tous ceux qui veulent en savoir davantage sur ces laboureurs de Dieu, au cœur pur, aux mains calleuses qui, dans l’Histoire de la religion catholique, ont tracé un sillon ineffaçable.
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