Le Granit et le feu T. 2
Le 4 juillet 1340, quelques jours après la funeste bataille de l'Écluse, le chevalier Godefroy d'Argouges, accusé de félonie, a été injustement dégradé. Son fils Ogier, âgé de treize ans, s'est vu contraint de partir pour le Périgord afin d'y apprendre le métier des armes auprès de son oncle, Guillaume de Rechignac, et de son sénéchal : Hugues Blanquefort.
Cinq ans ont passé. Le jouvenceau taciturne est devenu un écuyer solide. Il songe moins à devenir chevalier qu'à venger l'honneur outragé de son père et à restaurer ses armes. En effet, suprême opprobre, les lions d'or du blason des Argouges ont été diffamés, c'est-à-dire privés de leur longue queue en panache.
L'ennemi d'Ogier, c'est Richard de Blainville, le favori de Philippe VI. Le damoiseau espère le dénoncer comme traître pour obtenir un combat en champ clos d'où il sortira vainqueur.
Hélas ! ses desseins subissent un contretemps terrible : au cœur de l'été 1345, les Anglais se répandent en Périgord. Dans la nuit du 15 au 16 août, les lueurs de leurs feux de camp révèlent leur présence. La seule vue de la forteresse de Rechignac, quasiment neuve, a excité la convoitise d'un capitaine d'aventure : Robert Knolles.
Ogier connaît cet Anglais. Ensemble, ils ont échappé au trépas que leur préparait Jean de Saint-Rémy, le beau-frère de Guillaume.
Le lendemain de son irruption sur les terres de Rechignac, Robert Knolles, en grand apparat, somme Guillaume de lui livrer son château. Le vieux guerrier refuse. L'affrontement est inéluctable.
Tandis qu'Anne, la jeune maîtresse d'Ogier, s'est réfugiée dans la forêt toute proche, les cousines du damoiseau -Tancrède et Claresme sont différemment angoissées. Adelis, la ribaude qu'il a secourue à Saint-Rémy, fait preuve d'une indifférence troublante. Mathilde, la concubine de Guillaume, rassure et stimule toute la gent féminine tandis que trois armuriers espagnols qui se sont réfugiés à Rechignac œuvrent pour le jeune Argouges : ils ont accepté de lui forger son premier habit de fer. Outre les bâtisseurs du château qui s'apprêtaient à partir, leur besogne achevée, il y a dans les murs les habitants du hameau. Tous ces manants ne sont point aguerris. Comment subiront-ils un siège qui ne peut être que sanglant ? C'est la question qu'Ogier ne cesse de se poser.
Le 4 juillet 1340, quelques jours après la funeste bataille de l'Écluse, le chevalier Godefroy d'Argouges, accusé de félonie, a été injustement dégradé. Son fils Ogier, âgé de treize ans, s'est vu contraint de partir pour le Périgord afin d'y apprendre le métier des armes auprès de son oncle, Guillaume de Rechignac, et de son sénéchal : Hugues Blanquefort.
Cinq ans ont passé. Le jouvenceau taciturne est devenu un écuyer solide. Il songe moins à devenir chevalier qu'à venger l'honneur outragé de son père et à restaurer ses armes. En effet, suprême opprobre, les lions d'or du blason des Argouges ont été diffamés, c'est-à-dire privés de leur longue queue en panache.
L'ennemi d'Ogier, c'est Richard de Blainville, le favori de Philippe VI. Le damoiseau espère le dénoncer comme traître pour obtenir un combat en champ clos d'où il sortira vainqueur.
Hélas ! ses desseins subissent un contretemps terrible : au cœur de l'été 1345, les Anglais se répandent en Périgord. Dans la nuit du 15 au 16 août, les lueurs de leurs feux de camp révèlent leur présence. La seule vue de la forteresse de Rechignac, quasiment neuve, a excité la convoitise d'un capitaine d'aventure : Robert Knolles.
Ogier connaît cet Anglais. Ensemble, ils ont échappé au trépas que leur préparait Jean de Saint-Rémy, le beau-frère de Guillaume.
Le lendemain de son irruption sur les terres de Rechignac, Robert Knolles, en grand apparat, somme Guillaume de lui livrer son château. Le vieux guerrier refuse. L'affrontement est inéluctable.
Tandis qu'Anne, la jeune maîtresse d'Ogier, s'est réfugiée dans la forêt toute proche, les cousines du damoiseau -Tancrède et Claresme sont différemment angoissées. Adelis, la ribaude qu'il a secourue à Saint-Rémy, fait preuve d'une indifférence troublante. Mathilde, la concubine de Guillaume, rassure et stimule toute la gent féminine tandis que trois armuriers espagnols qui se sont réfugiés à Rechignac œuvrent pour le jeune Argouges : ils ont accepté de lui forger son premier habit de fer. Outre les bâtisseurs du château qui s'apprêtaient à partir, leur besogne achevée, il y a dans les murs les habitants du hameau. Tous ces manants ne sont point aguerris. Comment subiront-ils un siège qui ne peut être que sanglant ? C'est la question qu'Ogier ne cesse de se poser.
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